Saint Germain-en-Laye, charte couleur
Saint-Germain-en-Laye a été l’acte I de la méthodologie d’a3dc pour la coloration des villes, une expérience qui fait aujourd’hui référence et dont une balade dans le centre-ville d’aujourd’hui convainc immédiatement du bien-fondé de la démarche… Le tissu des petits commerces locaux y a conservé une vivacité à nulle part pareille.
Lors d’une campagne de ravalement initiée à Saint-Germain-en-Laye, afin de redonner aux quartiers historiques du secteur protégé la coloration qu’a connue l’ancienne ville royale, a3dc, sous l’instigation de Jean-Pierre Jouve, architecte en chef des Monuments historiques, s’est rapproché de la polychromie raffinée des XVII et XVIIIe siècles constatée in situ : contrastes chaud/froid très doux, harmonie de gris subtils, enduits ocrés chauds et gris bleuté des menuiseries de l’époque. La patine du temps ayant également joué son rôle, a3dc a édicté, pour l’architecture classique aux abords du château, un schéma directeur de couleurs atténuées, utilisant des peintures minérales, des pigments naturels et des ocres, en jouant de contrastes d’autant plus calmes que les rues, selon le plan d’urbanisme classique, sont étroites et peuvent sembler manquer de lumière.
Un poster d’information réalisé par a3dc et diffusé par la mairie donnait les instructions pour faire des choix de rénovation, en harmonie avec le patrimoine historique de la ville.
Jean-Philippe Lenclos